Et voici donc la rubrique hebdomadaire : "Le dessin de la semaine" qui désormais se transformera en "Ecrit de la semaine" afin de vous faire
découvrir des artistes différents ^o^
Et cette semaine j'ai l'honneur de vous présenter Ravenof
un artiste trés talentueux ^^, et voici la
petite interview à laquelle je l'ai soumis ainsi qu'un de ses nombreux textes tout droit extrait de son univers et que voici :
Le rêve
Eymett ! Réveille-toi, les clients attendent !
Le gnome donna un grand coup de coude au jeune homme. Celui-ci était debout derrière le comptoir en train de somnoler, et il avait sa tête des mauvais jours.
Mmh ? Oh, pardon Sadour, je…
Oui, je sais, tu as mal dormi. Ca fait trois nuits que tu ne dors pas cette semaine, qu’est ce qu’il se passe mon vieux ?
Je… Je ne sais pas. Si ton père me voit comme ça, il va me renvoyer.
Penses-tu, mon père n’oserait jamais… et puis ce n’est pas comme si ça t’arrivait tous les jours.
Le père de Sadour, Pourvuk, était le tenancier d’un respectable établissement qu’il avait baptisé « La ceinture qui craque ». C’était un père de famille gnome particulièrement doué pour
faire la cuisine et également très méticuleux quand il s’agissait de goûter ses propres plats. Son fils, quant à lui, était très ami avec le jeune Eymett, qu’ils avaient recueilli deux ans plus
tôt après le décès de son père. Depuis, il travaillait du mieux qu’il pouvait à l’auberge même si le sommeil le rattrapait régulièrement pendant son service. Sous les coups amicaux de Sadour, le
garçon finit par s’activer et servit les chopes de bière que des clients lui avaient commandées juste avant.
On ne pouvait rêver mieux comme lieu de travail : cette auberge était tellement réputée qu’on y voyait passer tout un tas d’aventuriers. Un grand feu chauffait la pièce. Plusieurs torches
accrochées à des colonnes de pierre brillaient ça et là. L’étage était réservé aux chambres et à une salle de banquet.
Le service se terminait généralement assez tard, mais Pourvuk, son fils, le jeune serveur et le reste du personnel se retrouvaient toujours pour manger dans la cuisine.
Alors, Eymett, tu n’as pas touché à ton assiette ce soir, tu n’oserais tout de même pas me faire cet affront ?
Pardonnez moi, monsieur Dourny, je n’ai pas très faim ce soir…
Et hier non plus, tu n’as rien mangé. Si tu crois que je ne t’ai pas vu t’endormir sur le comptoir, tu te trompes.
Tous les regards se portèrent sur le jeune homme. Vrill, la jeune serveuse que Pourvuk avait recueillie quelques mois plus tôt, le dévisageait avec inquiétude. Il baissa la tête en rougissant,
l’air gêné :
- Je… Je suis désolé…
Ne t’en fais pas, cela fait longtemps que tu n’as pas eu de repos. Demain, prends une journée de congé, tu en as besoin. Sadour et Vrill passeront te voir en début d’après midi après leur
service.
Mais…
Il n'y a pas de mais ! Rentre chez toi, grand dadais ! On fera sans toi va! Tous pareils ces "pas gnomes" !
Eymett fila sous les railleries amicales de Pourvuk et des autres employés. Il franchit la porte de l’auberge et se retrouva bientôt dans les rues d’Atmil. C’était une petite ville assez
tranquille et éloignée des troubles de l’est dont on parlait souvent à la taverne. Les rues n’étaient qu’un entrelacs complexe de terrasses, d’escaliers et de ruelles. Chaque maison possédait son
propre balcon, généralement décoré de pots de fleurs et autres plantes grimpantes. Le jeune garçon connaissait le chemin qui le menait jusqu’à sa maison par cœur : c’était une chaumière où
il avait toujours vécu avec son père. Ce dernier lui manquait. Il y a deux ans, il avait eu un accident sur le chantier sur lequel il travaillait. Cela avait été un effroyable coup dur pour le
garçon, qui vivait désormais seul. Son père lui avait raconté que sa mère avait dû fuir loin d’ici, chez les elfes, dans ce qu’on appelait la Suria. Elle-même était une elfe, mais il ne l’avait
jamais vu. Naître demi-elfe s’accompagne fréquemment de ce genre de désagréments : les suriens n’ont jamais vraiment apprécié que leurs femmes se marient avec des humains. Son père ne lui
avait jamais rien caché à ce sujet, mais il faut dire qu’il ne savait même pas si sa mère était encore en vie, ou si elle était vraiment retournée dans son pays!
Le jeune homme se glissa jusqu’à son lit. Cela faisait plusieurs nuits qu’il dormait très mal car il faisait toujours un drôle de rêve. Il commença à s’endormir doucement, en espérant qu’il
pourrait pour une fois profiter d’un sommeil réparateur.
Mais cette nuit encore, ses songes l’amenèrent devant ce long couloir sombre dont on ne pouvait voir le plafond tellement il semblait haut et perdu dans l'ombre. L’ambiance était particulièrement
froide et oppressante. Il avait l’impression d’étouffer à chacun de ses pas. Pourtant, une lumière brillait au fond de cet interminable corridor. Il alla vers elle, traversa ce couloir inquiétant
et déboucha alors dans une vaste pièce circulaire, où les murs étaient ornés de draperie blanche. L’air y était sain et il sentait une subtile odeur de parfum, celui d’une fleur qu’il avait un
peu de mal à reconnaître… Du jasmin, peut-être ? Toujours est-il que son rêve devenait chaleureux et rassurant à mesure qu’il avançait dans cette pièce. Au centre, il y avait une unique
table avec deux chaises. L’une d’elle était occupée par un homme de taille moyenne, les cheveux châtain, le visage calme, habillé d’un ensemble en lin. D’ordinaire, l’homme ne disait strictement
rien et se contentait de l’observer avec son regard patient. De longues minutes passaient ainsi jusqu’à ce que l’homme le congédie d’un signe de la tête ou de la main. Eymett empruntait alors le
couloir en sens inverse et se réveillait à chaque fois en sursaut.
Cette fois-ci, à sa grande surprise, son hôte prit la parole et brisa le silence coutumier:
Assieds toi.
Le jeune garçon s’avança prudemment et s’assit sur la chaise libre.
Tu es bien la première personne qui traverse ce couloir avec autant d’aisance.
Eymett écarquilla les yeux car il ne s'attendait pas à discuter avec cet illustre inconnu. Il semblait tellement réel et, pourtant, il ne faisait partie que d’un rêve. Un rêve bien étrange,
toutefois. Un rêve qui attisait tous ses sens, un rêve qui le fatiguait comme s’il n’avait finalement pas dormi. Il brisa le silence pour répondre à son hôte :
Qu’y a-t-il de si extraordinaire à marcher jusqu’ici ?
C’est un peu compliqué… sourit légèrement l’inconnu en regardant le jeune homme d’un œil bienveillant.
Puis-je vous demander qui êtes-vous ? Cela fait plusieurs nuits que je fais le même rêve et que je vous vois assis ici, dans cette pièce.
Je ne m'en rends pas bien compte, je ne dors jamais. Cela te fatigue, c’est cela ?
Oui, mais vous n’avez pas répondu à ma question.
L’homme eut un autre sourire un peu plus prononcé. Eymett n’allait pas se dégonfler face à cette apparition onirique qui l’empêchait de se reposer.
Je te dirais plus tard comment je m’appelle, Eymett.
Vous connaissez mon nom ?
Bien sûr que je le connais. Après tout, je suis dans ta tête. Allez, regagne ton sommeil.
Et demain soir, ce sera la même chose ?
Peut-être… Peut-être pas. Tu verras bien.
Vous ne manquez pas d’air, en tout cas.
L’homme eut un dernier sourire empli de malice. Il désigna du doigt la sortie à Eymett qui s’empressa de revenir à une nuit plus calme. Cette fois-ci, il se reposa un peu mieux. Il se réveilla
peu de temps avant midi et se leva pour se préparer un solide déjeuner.
Sa chaumière était tout ce qu’il y avait de plus simple, avec une pièce qui faisait à la fois office de cuisine et de chambre. Quant à la deuxième, il s'agissait de la salle de bain. Le parquet
en bois grinçait à chaque pas, les rares meubles étaient remplis de couvertures, vêtements et de tout le nécessaire vital pour l’année. Son père ne lui avait laissé que peu de choses, et il avait
vendu le second lit pour se faire un peu d’argent. Il avait néanmoins la chance de posséder un petit jardin qu’il travaillait un peu pour entretenir le petit espace d’herbe, avec le pommier et le
puits.
On frappa doucement à sa porte. Eymett alla ouvrir. Ses yeux tombèrent sur ceux de Vrill, puis il baissa la tête pour reconnaître le petit Sadour.
On dirait que tu as un peu mieux dormi cette nuit ! clama le gnome.
Effectivement.
Tant mieux. On peut entrer ?
Vrill avait ramené quelques sucreries que lui avait données Pourvuk. Elle ne parlait pas beaucoup de ses origines et on se gardait bien de lui poser des questions. Elle était attentionnée et
s’entendait bien avec les deux garçons. Tous trois discutèrent un moment en se gavant de gâteaux.
Mon père m’a dit l’autre jour que la compagnie du chien jaune allait passer à la taverne, lança Sadour.
Tu veux rire ?
Absolument pas, Eymett, ils seront là dans une semaine voire un peu plus.
J’adore ce qu’ils font, je suis si contente qu’ils viennent ! s’exclama Vrill. Ce sont les meilleurs acrobates de toute l’Armorie.
Eymett sourit à Vrill. La compagnie du chien jaune, c’était quelque chose. C’était une grande troupe d’artistes qui sillonnait les terres des seigneurs et était particulièrement réputée pour ses
acrobates qu’on appelait aussi bouffons. Mais ce qui enthousiasmait encore plus le jeune garçon, c’était que l’un de leurs amis, Matigan en faisait partie. Il y a plusieurs années, il avait
quitté Atmil, mais il y revenait régulièrement quand la troupe passait dans la ville ou encore quand il prenait un peu de repos. Tous trois avaient vraiment hâte de le revoir, lui, ainsi que
toute la troupe, sans compter que Matigan avait généralement tout un tas de nouvelles intéressantes de l’est. La discussion continua un petit moment, dérivant vers tout un tas de sujet de la vie
quotidienne.
Toutefois, le jeune demi-elfe préféra ne pas parler de ses rêves qui l’avaient usé physiquement durant la semaine passée, de peur d’être pris pour un fou. Sadour et Vrill en auraient simplement
conclu qu’il était victime de surmenage, ou de quelque chose du genre. Eymett avait toujours été un garçon nerveux, même s’il ne le montrait que rarement.
Tu vas revenir travailler demain ? demanda gentiment Vrill.
Ai-je le choix seulement ?
Oui, Monsieur Dourny a dit que tu pouvais te reposer encore un peu si tu le désirais. Tu avais vraiment une tête à faire peur, hier !
Je vais mieux. Ne t’en fais pas, je serais là.
Tu es sûr ? S’enquit-elle.
Aussi vrai que je m’appelle Eymett Ravenof, répondit-il, non sans une pensée à l’égard de ces « rêves » qui pouvaient réapparaître d’une nuit à l’autre.
Ssosodef : ton pseudo?
Ravenof
: Ravenof
ssosodef : ton âge ?
ravenof
: 21 ans
ssosodef : les liens pour te trouver ?
ravenof :
Plusieurs choses. Je vais commençais par citer mon projet, http://lordael.free.fr/ . Lordaël est un projet qui date de plusieurs années, j'ai fait un site et un forum. J'ai crée un monde d'heroic fantasy que je vous
invite à découvrir, vous serez également les bienvenus sur le forum!
Ensuite, j'aimerais faire un clin d'oeil à mon propre blog, http://20six.fr/ravenof. Il n'y a pas que l'heroic fantasy et le seigneur des anneaux dans la vie. Je laisse aller ma plume, parfois en collaboration, parfois tout
seul. Au gré de mes envies, qu'il s'agisse de critiques diverses, de provoc', de récit avec un personnage récurrent (l'homme au beretta....) ou autres... Là aussi, vous y serez les
bienvenus.
ssosodef : Es-tu
publié ? si oui comment y es-tu parvenu et quel est ton parcours ?
ravenof : Non. Un jour, qui sait? J'ai simplement l'intention de créer un webzine pour mon projet. C'est rien. Mais ça me suffit.
ssosodef : Quelles sont tes inspirations et thèmes favoris ?
ravenof : Je pense avoir beaucoup de références. En ce qui concerne mon projet, il y a
de grosses marques du seigneur des anneaux, j'ai commencé ce projet très jeune et je ne connaissais que ça. J'essais d'évoluer désormais et m'inspire de la mythologie, d'autres auteurs comme David
Eddings et Robin Hoob. Je privilégie un style simple et spontané.
Pour tout le reste, je m'inspire surement d'écrivains tel que Boris Vian et des poetes comme Rimbaud et compagnie. J'aime
écrire provoc' avec un brin de violence (pas gratuite...).
ssosodef : dis nous en un peu plus sur toi
ravenof : Je suis étudiant en
biologie à Clermont-Ferrand, j'essais d'être ouvert d'esprit et de m'interresser aux plus de choses possible. J'adore la musique et je suis moi même guitariste dans un petit
groupe.
On est pas sur un site de rencontre ici, alors arrêtez un peu de fouiner, merci.
ssosodef : Merci beaucoup à toi ravenof ^^
Je vous rappelle que si vous voulez aussi participer aux "interviews de la semaine" vous
pouvez me MP sur le forum ou me laisser un com sur cet article^^